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Sylvie Vartan live à Las Vegas

8:40 par Thierry. Filed under: Infos générales

Sylvie VartanLe 9 décembre 1982 : une date à marquer d’une pierre blanche dans la carrière de notre Sylvie (multi) nationale. Elle y faisait ses débuts live aux États-Unis, concrétisant ainsi un vieux rêve caressé depuis longtemps. La cassette du show nous parvient aujourd’hui avec un léger retard, au moment où la chanteuse annonce son intention de s’orienter vers une nouvelle formule de spectacle. Alors, de quel œil faut-il voir cette première mouture des aventures de Sylvie-goes-to-Hollywood ? N’oublions pas d’abord que ce show a plus ou moins été conçu et présenté en fonction des goûts du public américain. D’où la pléthore de standards US tels que «Gloria», «Bette Davis eyes» ou «Smile» qui, d’habitude, ne font pas partie du répertoire de Sylvie. On apprécie bien sûr ces versions vartanesques à leur juste valeur, surtout «Bette Davis eyes» que Sylvie, superbe et magnifiquement filmée, nous sert façon vamp-voix-rauque-et-moues-sexy de rigueur. Il reste qu’on est en droit de regretter un peu tellement puisqu’il suffit que la chanteuse puise dans son propre répertoire («Merveilleusement désenchantée» ou «La Maritza») pour mettre le public dans sa poche. Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant et remarquons que cette cassette est habilement conçue, avec une alternance de chansons et de commentaires gazouillés en anglais par Sylvie, confortablement installée dans sa loge et expliquant la teneur de son spectacle.

Linda Ronstadt: what’s new

Linda RonstadtIl était une fois Linda Ronstadt, une chanteuse américaine de country-rock, célèbre juste comme il faut et qui rêvait d’élargir son répertoire. Elle met alors au placard ses rengaines signées Elvis Costello, les Everly Brothers ou Buddy Holly pour aborder un répertoire plus classique. Vedette, en 1981, de l’opérette «Pirates of Penzance», la voilà qui louche (musicalement) du côté des années trente/quarante en sortant «What’s new», un album où elle reprend des titres précédemment interprétés par Billie Holiday ou Frank Sinatra, entre autres. Le tout arrangé par Nelson Riddle, l’orfèvre-orchestrateur de l’époque. A défi hardi, pari réussi puisque Linda, filmée ici à l’Arlington Théâtre de Santa Barbara en mars 84, s’adapte parfaitement à un style qui n’était pas du tout le sien au départ. La réussite se situe d’abord au niveau visuel. Grande formation dirigée par Riddle himself, rideaux de velours, éclairages diffus, décor de nuit étoilée : tout rappelle ici les années quarante. Linda elle-même, coiffure, attitudes et robe d’époque, ne dépareille pas, égrenant ses chansons d’une voix cristalline. Elle s’approprie «I’ve got a crush on you», «hang my tears out to dry», le superbe «Someone to watch over me» composé par les Gershwin, «I don’t stand a ghost of a chance» dominée par un très beau solo de saxo. Autre moment réjouissant de ce concert : le medley boogie comprenant «Hey Daddy», «Mister Sandman» et «Take me back to the chacha» que Linda chante entourée par trois charmantes choristes, dans la pure tradition des Andrew Sisters.

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Dire Straits : alchemy live

8:37 par Thierry. Filed under: Infos générales

Dire StraitsImaginez les superbes envolées de guitare de J.J. Cale et la voix de Bob Dylan. Ajoutez-y les mélodies du sieur Mark Knopfler. Et vous obtenez Dire Straits. Cet album vidéo qu’il nous présente s’appelle «Alchem». On ne saurait trouver meilleur titre pour décrire l’univers musical de ce groupe anglais. Enregistré lise en juillet 83 et produit par Lime light Films Production (une des premières et des meilleures maisons de production de clips), cette vidéocassette se contente néanmoins d’être le reflet du concert donné. L’éditeur a d’ailleurs mis sur le verso de la jaquette : «Cette vidéocassette ne comporte ni mixage, ni trucage d’aucune sorte». Nous voilà avertis. Il ne s’agit pas de voir quatre-vingt dix minutes de clips, mais bel et bien des extraits de concerts. A chacun d’applaudir ou de regretter. Quant à la musique, elle est là, très bien enregistrée. Ciselée comme par un joaillier. Aérienne et vive. Bon son ne saurait mentir. L.K.

Billy JoelBilly Joel live from long island

Revoilà Billy Joël, Mister «Piano man», pour reprendre le titre d’une de ses premières chansons. Filmé live au Nassau Coliseum en 1982, il nous parvient égal à lui-même, c’est-à-dire un auteur-compositeur-mélodiste hors pair, dans la lignée des Paul Simon et autre Elton John auquel on l’a trop souvent comparé musicalement, à tort plus qu’à raison. Son tour de chant est, à quelques nuances près, à l’image de sa carrière, avec une première partie tout en douceur et comprenant ces ballades habilement dosées que sont « Mylife» «Allentown», «Piano man», «Scandinavian skies», «Scenes from an italien restaurant», sans oublier «Just the way you are», le plus gros succès populaire et commercial de Billy. Des morceaux plus enlevés tels que «Angry young man», «Movin out» et «Pressure» font, de temps en temps, acte de présence entre deux slows, comme pour mieux annoncer la seconde partie, nettement plus rock. C’est alors que le chanteur égrène à un tempo d’enfer «It’s still rock and roll to me», «Sometimes a fantasy», «Big shot», «You may be right» et « Only the good die young ». Du rock pur plus que dur, qui peut surprendre ceux qui en sont restés au Billy Joël d’il y a cinq ans. Mais celui-ci n’entend pas en rester là. Lui qui chante les sept premières chansons de son concert vissé à son piano, le voilà qui conclut juché sur ce même piano et arborant des poses de rocker et un jeu de jambes garanti d’origine.