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02/15

Neil Diamond : love at the greek

8:52 par Thierry. Filed under: Infos générales

Neil DiamondBien vue datant de 1976, ce concert a plutôt bien traversé la (presque) décennie écoulée. A cela quelques probables explications. D’abord le répertoire et la nature des chansons, toutes composées par Diamond. De «Beautiful noise» à «Song sungblue» en passant par «Cherry cherry» et «If you know whatI mean», nous avons droit à une sorte de «best of» des meilleurs morceaux du chanteur, ce qui n’est pas rien dans le genre. Autre atout : Diamond lui-même qui, sans être ce qu’on appelle une bête de scène, parvient à nouer un chaleureux contact avec son public. Il réussit également à faire monter sur scène des personnalités très populaires aux States (du moins en 1976), comme la chanteuse Helen Reddy ou le comédien Henry Winkler, héros du feuilleton télé «Les jours heureux». A l’origine, tourné et diffusé par la chaîne de télé américaine CBS, ce concert est honnêtement filmé et mérite qu’on y fasse un détour, pour peu que l’on s’intéresse à la variété américaine.

Il peint, il voyage et il scrute l’horizon des modes

Dans son double rôle de fan et de star, Bowie prouve qu’il est un comédien admirable, parvenu à une maturité. Capable en tout cas d’être drôle, naïf et en même temps d’épouser à la perfection la morgue de l’artiste arrivé. Mais ce qui étonne plus encore, c’est la manière avec laquelle il n’a pas hésité à se moquer de lui-même, des différents personnages qu’il incarna au cours de sa carrière. De Ziggy Stardust, l’ancêtre des punks, jusqu’à la star froide du Thin White Duke en passant par Alladin Sane. Mais le film est une satire de ce monde des illusions que reste le rock, avec ses stars et tout le rituel qui les entoure et dont lui Bowie fut l’un des exemples les plus spectaculaires. «Jazzin’ for blue jean» prouve en tout cas que Bowie peut affronter maintenant, au cinéma, comme il le fit tout au long de sa carrière de rock-star, tous les personnages possibles. De «L’homme qui venait d’ailleurs» de Nick Roeg où il était un mutant, de «Just a gigolo» où il incarnait un dandy dans l’Allemagne des années vingt, de «Baal» ou il était un héros brechtien, à «Furyo» et «Les prédateurs» en passant par «Elephant man» pour le théâtre où il tint l’affiche de longs mois à Broadway, la panoplie de l’acteur s’enrichit de cette aptitude à jouer des personnages drôles et fragiles. C’est sans doute pour cela que son bureau croule sous les propositions de film et que les scénarios s’empilent.Bowie Mais avec cette prudence et cette remarquable maîtrise d’une carrière, dont ii a toujours fait preuve, il attend, observe avant de choisir. Il y a déjà cet album récent, «Tonight», (EMI, distr. Pathé Marconi) qui renoue avec le rock, puis des rumeurs selon lesquelles il pourrait être un nouveau Lawrence d’Arabie ou encore jouer le rôle d’Edgar Allan Poe. En attendant il peint, voyage, scrute l’horizon des tendances et des modes pour encore une fois apparaître où on ne l’attend pas, c’est-à-dire juste en avant et bien sûr tout en haut. Ainsi vingt ans après ses débuts et à trente-huit ans, l’ex-enfant pauvre de Brixton est plus que jamais une superstar en devenir. Qui peut dire mieux ?

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02/15

A hard day’s night

8:49 par Thierry. Filed under: Infos générales

A hard day's nightAprès les Stones, de qui pouvons-nous bien parler, mais des Beatles, nom d’une idole ! Vingt ans après les fameuses querelles qui divisaient les aficionados des deux groupes, la polémique repart de plus belle… pour rire, bien sûr. Côté cinéma, la balance swingue nettement du côté des «quatre de Liverpool» ; «A hard day’s night» (ou «Quatre garçons dans le vent») est le premier (et le meilleur selon certains) des quatre films ayant les Beatles pour interprètes. Ceux-ci ont d’abord eu l’intelligente idée d’en confier la réalisation à Richard Lester dont l’ironie impertinente fait merveille ici. Loin d’être écrasé par l’importance et la popularité de ses interprètes, Lester accorde leur personnalité à la sienne. Il parvient à rendre originale une intrigue au point de départ plutôt simple, à savoir deux jours dans la vie des Beatles. Mais rien ne se révèle aussi facile que prévu pour George, Ringo, John et Paul. Nos lascars ne sont pas au bout de leurs peines puisqu’ils affrontent une meute de groupies pures, dures et déchaînées, un réalisateur de télé hystérique et un commissariat de quartier. Le tout sur fond de «I wanna be your man», «I should’ve know better», «Can’t buy me love» et «She loves you» entre (plusieurs) autres bijoux millésimés 1964. A cela s’ajoutent des séquences additionnelles qui n’étaient pas incluses dans le film lors de sa sortie en salle. De quoi nous faire (presque) oublier les désagréments de la version française qui ne s’imposait pas vraiment.

Nena

Il paraît que le rock allemand existe. C’est l’évanescente Nena (née Suzanne Kerner) qui s’acharne à nous le prouver. Du haut de ses vingt-trois ans et entourée par ses quatre musiciens (dont le fiancé de mademoiselle reconverti en batteur), la brunette traverse de long en large les scènes de music-hall pour annoncer la bonne nouvelle. Nous, on veut bien faire semblant de la croire le temps de cette cassette qui nous relate « la tournée européenne triomphale du groupe de l’année, filmée par un œil magique auquel rien n’a échappé » (la jaquette dixit !). Pour ce voyage à l’œil d’une heure, nous avons droit à quelques vignettes pittoresques des principales villes visitées. Au Danemark, Nena prend des poses à la «petite sirène» d’Andersen devant les photographes, reçoit des disques d’or et chantonne le soir, histoire d’aiguiser son appétit. A Londres Nena distribue généreusement des autographes, et elle reçoit, bien sûr, des disques d’or à profusion et susurre un rock live avant de s’embarquer pour Paris. Là, elle fait mine de visiter le métro avant de se produire au Casino de Paris. Et qu’est-ce qu’on lui remet à l’issue de ce concert ? Mais des disques d’or, pardi (ça commence à bien faire !) Même topo à Lausanne, dernière étape de cette tournée. Le tout entrecoupé de ritournelles concoctées à la sauce Blondie et servies en vrac. Le hit maison, «99 Luftballoons» met un terme à ces réjouissances. Il était temps…