24

03/15

Le pompon du piratage

8:00 par Thierry. Filed under: Infos générales

piratagePanique à Valence ! La police vient de démanteler dans cette bourgade de la Drôme, un trafic juteux de décodeurs pirates. Les pirates de Canal + seraient, dans la région, plusieurs centaines, tous liés à un «noyau dur» de salariés de l’entreprise locale d’électronique Crouzet. Les policiers de Valence ont effectué récemment des perquisitions au domicile d’une trentaine de techniciens et ingénieurs, et procédé à l’interpellation de quatre personnes. Valence tient le pompon pour le piratage de Canal +. Il y a un an déjà, une filière du même type avait été démantelée. Le décodeur était vendu 1 300 francs l’unité, par l’intermédiaire d’un magasin d’électroménager.

Nouveau boîtier rs 80

boîtier rs 80Proposé par RS 80, le V 22 est un boîtier de connexion automatique avec détection électronique. Il permet de relier un téléviseur, deux magnétoscopes, un décodeur Canal +. Avec lui, vous pouvez enregistrer Canal + TV éteinte, regarder Canal + et enregistrer une autre chaîne, regarder un programme différent et enregistrer Canal +, regarder Canal + tout en l’enregistrant. Mais vous pouvez enregistrer deux programmes différents simultanément tout en regardant un troisième, regarder une cassette sur un magnétoscope et enregistrer n’importe quelle chaîne sur un deuxième appareil, ou encore, copier une cassette sur l’un des deux scopes tout en regardant la cassette ou un programme TV et la détection Canal + est automatique. Le boîtier est livré complet avec les cordons de liaison quel que soit le type de magnétoscope. Vendu dans les FNAC, Darty, Nasa, Photo-Ciné du Cirque, le V 22 vaut 2 390 F. Rens. : 47.01.16.12.

14

03/15

Bio… Comme Bowie

8:59 par Thierry. Filed under: Infos générales

Curieusement, celui qui est sans aucun doute la plus grande star du rock des années 70 et dont le zénith semble – atteint en ce début des années  80 , celui aussi qui a su avec le plus d’aisance et de classe franchir la passerelle qui mène de la scène rock au plateau du cinéma, n’avait pas encore eu droit en France à un livre qui lui soit entièrement consacré. C’est maintenant chose faite avec «David Bowie superstar», conçu et réalisé par Paul Alessandrini (Éditions Calmas Levy). Un livre qui se veut une somme et le résumé le plus complet d’une carrière de vingt ans.Bowie2 Un David Bowie dont on raconte l’histoire depuis les débuts dans le quartier de Brixton à Londres, le long et douloureux apprentissage de la gloire, les transformations physiques et musicales pour parvenir au succès. Puis le jeu de masques, les métamorphoses de la star sont soigneusement mis à nu, Ziggy, Alladin, le mince Duke Blanc, jusqu’à ‘cet homme mûr au beau visage qui s’avance maintenant à découvert. Mais un Bowie manipulateur : le livre montre et dit bien l’importance des collaborations auxquelles Bowie fera intelligemment appel pour construire sa légende et ses personnages, et tout simplement sa musique. Complet, le livre l’est aussi grâce aux filmographies, discographies, vidéographies qui l’accompagnent et qui sont soigneusement commentées. Mais là où sans doute le livre prouve son entière et superbe réussite, c’est dans l’admirable recherche iconographique : documents rares, photos superbes et la mise en page qui les accompagne, ce souci de faire un livre classe, chic, beau dans son classicisme, un livre qui décidément est digne du héros qu’il célèbre.

27

02/15

Neil Diamond : love at the greek

8:52 par Thierry. Filed under: Infos générales

Neil DiamondBien vue datant de 1976, ce concert a plutôt bien traversé la (presque) décennie écoulée. A cela quelques probables explications. D’abord le répertoire et la nature des chansons, toutes composées par Diamond. De «Beautiful noise» à «Song sungblue» en passant par «Cherry cherry» et «If you know whatI mean», nous avons droit à une sorte de «best of» des meilleurs morceaux du chanteur, ce qui n’est pas rien dans le genre. Autre atout : Diamond lui-même qui, sans être ce qu’on appelle une bête de scène, parvient à nouer un chaleureux contact avec son public. Il réussit également à faire monter sur scène des personnalités très populaires aux States (du moins en 1976), comme la chanteuse Helen Reddy ou le comédien Henry Winkler, héros du feuilleton télé «Les jours heureux». A l’origine, tourné et diffusé par la chaîne de télé américaine CBS, ce concert est honnêtement filmé et mérite qu’on y fasse un détour, pour peu que l’on s’intéresse à la variété américaine.

Il peint, il voyage et il scrute l’horizon des modes

Dans son double rôle de fan et de star, Bowie prouve qu’il est un comédien admirable, parvenu à une maturité. Capable en tout cas d’être drôle, naïf et en même temps d’épouser à la perfection la morgue de l’artiste arrivé. Mais ce qui étonne plus encore, c’est la manière avec laquelle il n’a pas hésité à se moquer de lui-même, des différents personnages qu’il incarna au cours de sa carrière. De Ziggy Stardust, l’ancêtre des punks, jusqu’à la star froide du Thin White Duke en passant par Alladin Sane. Mais le film est une satire de ce monde des illusions que reste le rock, avec ses stars et tout le rituel qui les entoure et dont lui Bowie fut l’un des exemples les plus spectaculaires. «Jazzin’ for blue jean» prouve en tout cas que Bowie peut affronter maintenant, au cinéma, comme il le fit tout au long de sa carrière de rock-star, tous les personnages possibles. De «L’homme qui venait d’ailleurs» de Nick Roeg où il était un mutant, de «Just a gigolo» où il incarnait un dandy dans l’Allemagne des années vingt, de «Baal» ou il était un héros brechtien, à «Furyo» et «Les prédateurs» en passant par «Elephant man» pour le théâtre où il tint l’affiche de longs mois à Broadway, la panoplie de l’acteur s’enrichit de cette aptitude à jouer des personnages drôles et fragiles. C’est sans doute pour cela que son bureau croule sous les propositions de film et que les scénarios s’empilent.Bowie Mais avec cette prudence et cette remarquable maîtrise d’une carrière, dont ii a toujours fait preuve, il attend, observe avant de choisir. Il y a déjà cet album récent, «Tonight», (EMI, distr. Pathé Marconi) qui renoue avec le rock, puis des rumeurs selon lesquelles il pourrait être un nouveau Lawrence d’Arabie ou encore jouer le rôle d’Edgar Allan Poe. En attendant il peint, voyage, scrute l’horizon des tendances et des modes pour encore une fois apparaître où on ne l’attend pas, c’est-à-dire juste en avant et bien sûr tout en haut. Ainsi vingt ans après ses débuts et à trente-huit ans, l’ex-enfant pauvre de Brixton est plus que jamais une superstar en devenir. Qui peut dire mieux ?

06

02/15

A hard day’s night

8:49 par Thierry. Filed under: Infos générales

A hard day's nightAprès les Stones, de qui pouvons-nous bien parler, mais des Beatles, nom d’une idole ! Vingt ans après les fameuses querelles qui divisaient les aficionados des deux groupes, la polémique repart de plus belle… pour rire, bien sûr. Côté cinéma, la balance swingue nettement du côté des «quatre de Liverpool» ; «A hard day’s night» (ou «Quatre garçons dans le vent») est le premier (et le meilleur selon certains) des quatre films ayant les Beatles pour interprètes. Ceux-ci ont d’abord eu l’intelligente idée d’en confier la réalisation à Richard Lester dont l’ironie impertinente fait merveille ici. Loin d’être écrasé par l’importance et la popularité de ses interprètes, Lester accorde leur personnalité à la sienne. Il parvient à rendre originale une intrigue au point de départ plutôt simple, à savoir deux jours dans la vie des Beatles. Mais rien ne se révèle aussi facile que prévu pour George, Ringo, John et Paul. Nos lascars ne sont pas au bout de leurs peines puisqu’ils affrontent une meute de groupies pures, dures et déchaînées, un réalisateur de télé hystérique et un commissariat de quartier. Le tout sur fond de «I wanna be your man», «I should’ve know better», «Can’t buy me love» et «She loves you» entre (plusieurs) autres bijoux millésimés 1964. A cela s’ajoutent des séquences additionnelles qui n’étaient pas incluses dans le film lors de sa sortie en salle. De quoi nous faire (presque) oublier les désagréments de la version française qui ne s’imposait pas vraiment.

Nena

Il paraît que le rock allemand existe. C’est l’évanescente Nena (née Suzanne Kerner) qui s’acharne à nous le prouver. Du haut de ses vingt-trois ans et entourée par ses quatre musiciens (dont le fiancé de mademoiselle reconverti en batteur), la brunette traverse de long en large les scènes de music-hall pour annoncer la bonne nouvelle. Nous, on veut bien faire semblant de la croire le temps de cette cassette qui nous relate « la tournée européenne triomphale du groupe de l’année, filmée par un œil magique auquel rien n’a échappé » (la jaquette dixit !). Pour ce voyage à l’œil d’une heure, nous avons droit à quelques vignettes pittoresques des principales villes visitées. Au Danemark, Nena prend des poses à la «petite sirène» d’Andersen devant les photographes, reçoit des disques d’or et chantonne le soir, histoire d’aiguiser son appétit. A Londres Nena distribue généreusement des autographes, et elle reçoit, bien sûr, des disques d’or à profusion et susurre un rock live avant de s’embarquer pour Paris. Là, elle fait mine de visiter le métro avant de se produire au Casino de Paris. Et qu’est-ce qu’on lui remet à l’issue de ce concert ? Mais des disques d’or, pardi (ça commence à bien faire !) Même topo à Lausanne, dernière étape de cette tournée. Le tout entrecoupé de ritournelles concoctées à la sauce Blondie et servies en vrac. Le hit maison, «99 Luftballoons» met un terme à ces réjouissances. Il était temps…

17

01/15

Heartbeat city

8:47 par Thierry. Filed under: Infos générales

Heartbeat cityDes Cars, ce groupe de Boston, on ne connaissait («vidéoclipement» parlant) que «You might think», le nec plus ultra dans le genre où l’on voit Rick Ocasek, le leader, poursuivre de ses assiduités une superbe créature. Un clip aux excellents trucages et qui est pour beaucoup dans le succès grandissant des Cars, un des rarissimes groupes dont le look vidéo est aussi bon que la musique. La preuve : «Heartbeat City», une vidéocassette comprenant 8 clips dont 6 tirés du 33 t. du même nom sorti en 84. Autant l’avouer tout de suite : ces derniers morceaux, dont «Drive», «Hello again», «Why can’t I have you» et «You might think» notamment, sont nettement supérieurs aux deux autres («Panorama» et «Shakeit up») qui, s’ils font preuve d’une originalité certaine, n’en pâtissent pas moins d’un manque évident de moyens et d’un côté brouillon assez frustrant à la longue. Mais on oublie rapidement ces très relatives imperfections en découvrant-ou en revoyant-ces pures merveilles que sont «You might think» «Magic» où l’on voit Ocasek marcher sur l’eau d’une… piscine, «Drive» réalisé par le comédien Tim Hutton et dont l’intensité dramatique tranche avec la fantaisie débridée des autres clips. Quant à la vidéo de «Hello again» mise en image par Andy Warhol, le gourou du tout-New York branché, elle bénéficie d’un traitement de faveur puisqu’à la fin de la cassette, un court métrage de dix minutes intitulé «The making of hello again» nous fait entrer dans les coulisses du tournage de ce clip.

Rolling Stones : Rewind

Rolling StonesLe gardien d’un musée de rock s’introduit secrètement dans une chambre dudit musée. La pièce est tapissée de posters, disques et autres reliques se rapportant aux Rolling Stones. Le gardien, alias Bill Wyman, libère son pote Mick Jagger de la vitrine où on l’avait enfermé, et les deux hommes enclenchent le magnétoscope à souvenirs. Défilent alors des archives des sixties mêlées à des clips des années soixante-dix/quatre-vingt. Tel est le point de départ de «Rewind» qui est davantage qu’une cassette de compilation dans la mesure où une solide intrigue relie le tout. De plus, les clips proposés sont tous d’excellente facture. Normal puisqu’ils sont signés Julian Temple, David Mallet et Michael Lindsay-Hogg, rien que des grandes pointures. De prestigieuses signatures visuelles dont on reconnait l’empreinte, surtout ici. Ainsi, on doit à Michael Lindsay-Hogg la quasi-totalité des clips remontant aux années soixante-dix quand, justement, les Stones étaient pratiquement les seuls à en tourner. Citons notamment «Angie» filmé en 1973, «It’sonly rock and roll» (1974) où les Stones, habillés en marins, finissent submergés par un bain de mousse. Un crochet par le Français Freddy Hauser et son « Brown sugar » tourné live à Paris en 1976 et nous en sommes déjà à David Mallet. On doit à ce dernier deux clips tournés en studio («She’s so cold» et «Emotional rescue») et s’appuyant surtout sur les poses de Mick Jagger. Retour ensuite à la case départ et à Lindsay-Hogg qui, en 1981, s’occupe de «Waiting on a friend» et de «Neighbors». Ce clip repose sur un concept original (la caméra-voyeur s’intéresse à la vie des habitants d’un immeuble). Une habile façon ‘ d’annoncer ainsi la série des clips tournés l’an dernier sous la houlette de Julian Temple. «Under-caver», «Too much blood» et «She was hot» sont autant de mini-films au solide scénario et à l’impact certain. La preuve : ils ont eu à subir, à divers degrés, les foudres de la censure télévisuelle britannique qui conteste, par exemple, la violence de «Too much blood». Un clip encore inédit en France et inspiré du fait-divers qui vit un cannibale japonais découper sa dulcinée en petits morceaux. Incroyable mais… clip !

05

01/15

To Russia with Elton

8:43 par Thierry. Filed under: Infos générales

To Russia with EltonEn mai 1979 (du 21 au 24 au Concert Hall du BolchoT de Léningrad et du 27 au 30 à Moscou), Elton John, accompagné par le percussionniste Ray Cooper, donnait une série de huit concerts en Union Soviétique. Un exploit quand on sait les difficultés rencontrées par les chanteurs de rock occidentaux à se produire dans ce pays. En accord avec les autorités russes, Elton a alors été filmé par la télévision anglaise qui l’a également suivi dans ses déplacements. Le résultat se révèle très probant dans la mesure où le réalisateur transcende le simple filmage de concert en y mêlant des séquences tournées sur le vif à Leningrad ou Moscou. Les fans d’Elton (et tous les autres, précisons-le) retrouveront avec plaisir le chanteur interprétant, seul au piano, «Back in the URSS» deb Beatles en guise d’ouverture de son spectacle, puis «Yoursong», «Daniei», le superbe «Tonight», «Rocket man», «Bennie and the jets» ou «Someone saved my life tonight» parmi tant d’autres. Parmi les moments pittoresques de cette cassette, citons celui où Elton chante «Candie in the wind», son émouvant hymne à Marilyn, dans les studios froids de la télé soviétique ou encore ses pérégrinations sur la Place Rouge où il déambule en veston violet, pantalon jaune et bottes à hauts talons dans l’indifférence générale. Autres moments forts : une réception chic et anachronique à l’ambassade d’Angleterre ou bien l’interview d’un fan moscovite d’Elton montrant fièrement sa collection de disques pirates.

The last waltzThe last waltz

Cela se passait le 6 décembre 1976 à San Francisco, au Winter-land. Ce jour-là, c’est la fête des Grâces, aux États-Unis, le Thanksgiving, c’est aussi le jour qu’avait choisi le Band pour donner son concert d’adieu. Adieu à la scène, à la communauté, aux bonnes vieilles jam. L’histoire du Band avait commencé en 1959, dans le pays des lacs et des montagnes rocheuses, au Canada. Ils accompagnaient alors le king du rockabilly et du country rock : Ronnie Hawkins et s’appelaient simplement : the Hawks. Après avoir traîné ses bottes dans les boîtes et les tavernes du sud des États-Unis, le groupe se sépare de son chanteur, enregistre trois disques avec John Hammond et s’acoquine enfin avec Bob Dylan qu’il accompagne dans une tournée mondiale. Et puis dès 68, le groupe commence à enregistrer ses propres albums. Le succès n’est pas fulgurant, mais on note déjà l’originalité du style puisé dans les richesses traditionnelles et rurales des États-Unis. Le Band multiplie les albums, les tournées et les sessions avec de célèbres rock-stars… jusqu’en 1976 où il se prépare pour sa dernière danse au Winterland. Ainsi va la vie. Une guitare chasse l’autre. Mais avant de rendre définitivement les armes, le Band avait convié pour ce dernier concert quelques-uns de ses amis : Paul Butterfield, Neil Diamond, Eric Clapton, Bob Dylan (of course), Ronnie Hawkins, Emmylou Harris, Van Morrisson, The Staples, Neil ‘Young, Ron Wood, Muddy Waters, etc. Ce fut pour ainsi dire la jam du siècle filmée pour la circonstance par un maître ex-mise en scène, auteur de «Mean Streets» et de «Taxi driver» : Martin Scorsese. Vous imaginez la suite, elle tient dans ce film de 113 minutes qu’il est toujours bon de remettre sur sa platine vidéo.

22

12/14

Sylvie Vartan live à Las Vegas

8:40 par Thierry. Filed under: Infos générales

Sylvie VartanLe 9 décembre 1982 : une date à marquer d’une pierre blanche dans la carrière de notre Sylvie (multi) nationale. Elle y faisait ses débuts live aux États-Unis, concrétisant ainsi un vieux rêve caressé depuis longtemps. La cassette du show nous parvient aujourd’hui avec un léger retard, au moment où la chanteuse annonce son intention de s’orienter vers une nouvelle formule de spectacle. Alors, de quel œil faut-il voir cette première mouture des aventures de Sylvie-goes-to-Hollywood ? N’oublions pas d’abord que ce show a plus ou moins été conçu et présenté en fonction des goûts du public américain. D’où la pléthore de standards US tels que «Gloria», «Bette Davis eyes» ou «Smile» qui, d’habitude, ne font pas partie du répertoire de Sylvie. On apprécie bien sûr ces versions vartanesques à leur juste valeur, surtout «Bette Davis eyes» que Sylvie, superbe et magnifiquement filmée, nous sert façon vamp-voix-rauque-et-moues-sexy de rigueur. Il reste qu’on est en droit de regretter un peu tellement puisqu’il suffit que la chanteuse puise dans son propre répertoire («Merveilleusement désenchantée» ou «La Maritza») pour mettre le public dans sa poche. Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant et remarquons que cette cassette est habilement conçue, avec une alternance de chansons et de commentaires gazouillés en anglais par Sylvie, confortablement installée dans sa loge et expliquant la teneur de son spectacle.

Linda Ronstadt: what’s new

Linda RonstadtIl était une fois Linda Ronstadt, une chanteuse américaine de country-rock, célèbre juste comme il faut et qui rêvait d’élargir son répertoire. Elle met alors au placard ses rengaines signées Elvis Costello, les Everly Brothers ou Buddy Holly pour aborder un répertoire plus classique. Vedette, en 1981, de l’opérette «Pirates of Penzance», la voilà qui louche (musicalement) du côté des années trente/quarante en sortant «What’s new», un album où elle reprend des titres précédemment interprétés par Billie Holiday ou Frank Sinatra, entre autres. Le tout arrangé par Nelson Riddle, l’orfèvre-orchestrateur de l’époque. A défi hardi, pari réussi puisque Linda, filmée ici à l’Arlington Théâtre de Santa Barbara en mars 84, s’adapte parfaitement à un style qui n’était pas du tout le sien au départ. La réussite se situe d’abord au niveau visuel. Grande formation dirigée par Riddle himself, rideaux de velours, éclairages diffus, décor de nuit étoilée : tout rappelle ici les années quarante. Linda elle-même, coiffure, attitudes et robe d’époque, ne dépareille pas, égrenant ses chansons d’une voix cristalline. Elle s’approprie «I’ve got a crush on you», «hang my tears out to dry», le superbe «Someone to watch over me» composé par les Gershwin, «I don’t stand a ghost of a chance» dominée par un très beau solo de saxo. Autre moment réjouissant de ce concert : le medley boogie comprenant «Hey Daddy», «Mister Sandman» et «Take me back to the chacha» que Linda chante entourée par trois charmantes choristes, dans la pure tradition des Andrew Sisters.

09

12/14

Dire Straits : alchemy live

8:37 par Thierry. Filed under: Infos générales

Dire StraitsImaginez les superbes envolées de guitare de J.J. Cale et la voix de Bob Dylan. Ajoutez-y les mélodies du sieur Mark Knopfler. Et vous obtenez Dire Straits. Cet album vidéo qu’il nous présente s’appelle «Alchem». On ne saurait trouver meilleur titre pour décrire l’univers musical de ce groupe anglais. Enregistré lise en juillet 83 et produit par Lime light Films Production (une des premières et des meilleures maisons de production de clips), cette vidéocassette se contente néanmoins d’être le reflet du concert donné. L’éditeur a d’ailleurs mis sur le verso de la jaquette : «Cette vidéocassette ne comporte ni mixage, ni trucage d’aucune sorte». Nous voilà avertis. Il ne s’agit pas de voir quatre-vingt dix minutes de clips, mais bel et bien des extraits de concerts. A chacun d’applaudir ou de regretter. Quant à la musique, elle est là, très bien enregistrée. Ciselée comme par un joaillier. Aérienne et vive. Bon son ne saurait mentir. L.K.

Billy JoelBilly Joel live from long island

Revoilà Billy Joël, Mister «Piano man», pour reprendre le titre d’une de ses premières chansons. Filmé live au Nassau Coliseum en 1982, il nous parvient égal à lui-même, c’est-à-dire un auteur-compositeur-mélodiste hors pair, dans la lignée des Paul Simon et autre Elton John auquel on l’a trop souvent comparé musicalement, à tort plus qu’à raison. Son tour de chant est, à quelques nuances près, à l’image de sa carrière, avec une première partie tout en douceur et comprenant ces ballades habilement dosées que sont « Mylife» «Allentown», «Piano man», «Scandinavian skies», «Scenes from an italien restaurant», sans oublier «Just the way you are», le plus gros succès populaire et commercial de Billy. Des morceaux plus enlevés tels que «Angry young man», «Movin out» et «Pressure» font, de temps en temps, acte de présence entre deux slows, comme pour mieux annoncer la seconde partie, nettement plus rock. C’est alors que le chanteur égrène à un tempo d’enfer «It’s still rock and roll to me», «Sometimes a fantasy», «Big shot», «You may be right» et « Only the good die young ». Du rock pur plus que dur, qui peut surprendre ceux qui en sont restés au Billy Joël d’il y a cinq ans. Mais celui-ci n’entend pas en rester là. Lui qui chante les sept premières chansons de son concert vissé à son piano, le voilà qui conclut juché sur ce même piano et arborant des poses de rocker et un jeu de jambes garanti d’origine.

21

11/14

Donna summer : a hot summer right

8:35 par Thierry. Filed under: Infos générales

Donna summerVous aimez les rythmes chauds ? Non pas ceux des tropiques. Mais plutôt ceux humides et urbains des grandes villes américaines fortement colorés. Alors c’est le moment de retrouver madame Donna Summer. Impératrice du disco en son temps et reine toutes catégories des bons «grooves» qui vous donnent le tournis. Enregistrée sur la scène du Pacific Amphithéâtre de Los Angeles lors d’une chaude nuit d’été (d’où le titre, «A hot summer night»), Donna se donne pendant une heure vingt d’un spectacle qui réjouit autant l’œil que l’oreille. Elle y va bien entendu de ses grands succès : «Love is in control», «On the radio», «Hot stuff» jusqu’au fabuleux «State of indépendance» des sieurs Vangelis et Anderson. Chaque chanson est prétexte à un tableau soigneusement mis en scène. Avec force figurants et somptueux décors. Le public, aussi, n’est pas en reste qui participe totalement à cette performance. Très chaud le show. On peut le voir même plusieurs fois sans se brûler.

Asia in Asia

Le groupe Asia est, pour beaucoup, synonyme de rock «symphonique «pour ne pas dire grandiloquent, distillé à fortes doses répétitives. Ce concert live filmé au Budokan de Tokyo par la chaîne de télé américaine MN, reflète et amplifie cette sensation qu’on a d’entendre et de voir la même chanson pendant soixante minutes, même si de légères variations nous permettent de distinguer «Only time will tell» de «Heat of the moment» ou de «Sole survivor». Ce concert est filmé ultra-classiquement par David Mallet qu’on a connu plus inspiré, notamment lorsqu’il dirigeait David Bowie dans «China girl». Il faut dire, à la décharge de Mallet, que la présence scénique des membres d’Axis n’est pas des plus évidentes, exception faite de Cari Palmer, le bassiste, qui se démène comme un diable pour insuffler un peu de vie sur scène.

10

11/14

Le jugement des flèches

8:33 par Thierry. Filed under: Infos générales

Le jugement des flèchesLe dernier jour de la guerre de Sécession, en Virginie, le dernier coup de feu est tiré par un soldat sudiste, O’Meara, contre le lieutenant nordiste Driscoll. Refusant de vivre sous la loi du vainqueur, O’Meara préfère rejoindre les Sioux, seule tribu indienne qui continue son combat contre les Yankees. Mais on n’est pas admis aussi facilement chez ces fiers guerriers : pour mériter la citoyenneté sioux, O’Meara doit subir le traditionnel jugement des flèches. Il y parvient grâce à l’aide d’un jeune squaw, Mocassin-Jaune, qui lui offre une cachette. Reconnaissant, O’Meara l’épouse. Les Sioux finissent par signer la paix avec les USA. O’Meara servira de guide aux ingénieurs qui viennent sur leur territoire construire un fort militaire. Comme on l’imagine bien, c’est le début de ses ennuis : s’il retrouve chez les Yankees l’officier qu’il a failli tuer, il y a les Indiens des têtes brûlées qui veulent absolument mettre de l’huile sur le feu. D’où : affrontements, massacres, supplices… Un homme blanc peut-il vraiment se faire Sioux ? C’est tout le sujet de ce curieux western antiraciste de Sam Fuller. Un film superbe, inclassable, puissamment joué par Rod Steiger, et dans un rôle de comparse sioux, un inconnu plein d’avenir nommé Charles Bronson.

Doc Holliday

Doc HollidayTout le monde connaît la plus fameuse histoire de l’Ouest, celle de Tombstone et de son règlement de comptes à OK Corral, dont les héros étaient l’US Marshall Wyatt Earp, ses frères, et le médecin alcoolique Doc Holliday. Dans les films de John Ford ou de Sturges, l’accent était mis sur Earp, figure classique du policier idéal, tandis que Doc Holliday n’était qu’un personnage secondaire. L’intérêt du film de Frank Perry est donc, d’abord, de centrer le récit sur lui. Ensuite, de donner une nouvelle version de cette saga légendaire – un peu comme Richard Lester avait revu et corrigé l’aventure de Robin des Bois dans «La rose et la flèche». Wyatt Earp devient ainsi un politicien ambitieux, qui s’attaque au clan des Clanton, moins par idéal légaliste, que pour renforcer son prestige et assurer sa réélection. Doc lui vient en aide parce que, rongé par la tuberculose, il sait qu’il va mourir bientôt et veut que son nom reste dans les annales. Bref, c’est un western complètement démythifié que nous propose Frank Perry – ce qui n’empêche pas que la composition de Stacy Keach en Doc Holliday soit absolument superbe, comme celle de Faye Dunaway dans le rôle de Kate Eider, l’entraîneuse qui partage sa vie. C’était le début des années 70 : peu après, on a pratiquement arrêté de tourner des westerns. Ce n’est pas un hasard. C’est la fin de l’épopée, la fin d’un certain rêve.

« Newer PostsOlder Posts »