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To Russia with Elton

8:43 par Thierry. Filed under: Infos générales

To Russia with EltonEn mai 1979 (du 21 au 24 au Concert Hall du BolchoT de Léningrad et du 27 au 30 à Moscou), Elton John, accompagné par le percussionniste Ray Cooper, donnait une série de huit concerts en Union Soviétique. Un exploit quand on sait les difficultés rencontrées par les chanteurs de rock occidentaux à se produire dans ce pays. En accord avec les autorités russes, Elton a alors été filmé par la télévision anglaise qui l’a également suivi dans ses déplacements. Le résultat se révèle très probant dans la mesure où le réalisateur transcende le simple filmage de concert en y mêlant des séquences tournées sur le vif à Leningrad ou Moscou. Les fans d’Elton (et tous les autres, précisons-le) retrouveront avec plaisir le chanteur interprétant, seul au piano, «Back in the URSS» deb Beatles en guise d’ouverture de son spectacle, puis «Yoursong», «Daniei», le superbe «Tonight», «Rocket man», «Bennie and the jets» ou «Someone saved my life tonight» parmi tant d’autres. Parmi les moments pittoresques de cette cassette, citons celui où Elton chante «Candie in the wind», son émouvant hymne à Marilyn, dans les studios froids de la télé soviétique ou encore ses pérégrinations sur la Place Rouge où il déambule en veston violet, pantalon jaune et bottes à hauts talons dans l’indifférence générale. Autres moments forts : une réception chic et anachronique à l’ambassade d’Angleterre ou bien l’interview d’un fan moscovite d’Elton montrant fièrement sa collection de disques pirates.

The last waltzThe last waltz

Cela se passait le 6 décembre 1976 à San Francisco, au Winter-land. Ce jour-là, c’est la fête des Grâces, aux États-Unis, le Thanksgiving, c’est aussi le jour qu’avait choisi le Band pour donner son concert d’adieu. Adieu à la scène, à la communauté, aux bonnes vieilles jam. L’histoire du Band avait commencé en 1959, dans le pays des lacs et des montagnes rocheuses, au Canada. Ils accompagnaient alors le king du rockabilly et du country rock : Ronnie Hawkins et s’appelaient simplement : the Hawks. Après avoir traîné ses bottes dans les boîtes et les tavernes du sud des États-Unis, le groupe se sépare de son chanteur, enregistre trois disques avec John Hammond et s’acoquine enfin avec Bob Dylan qu’il accompagne dans une tournée mondiale. Et puis dès 68, le groupe commence à enregistrer ses propres albums. Le succès n’est pas fulgurant, mais on note déjà l’originalité du style puisé dans les richesses traditionnelles et rurales des États-Unis. Le Band multiplie les albums, les tournées et les sessions avec de célèbres rock-stars… jusqu’en 1976 où il se prépare pour sa dernière danse au Winterland. Ainsi va la vie. Une guitare chasse l’autre. Mais avant de rendre définitivement les armes, le Band avait convié pour ce dernier concert quelques-uns de ses amis : Paul Butterfield, Neil Diamond, Eric Clapton, Bob Dylan (of course), Ronnie Hawkins, Emmylou Harris, Van Morrisson, The Staples, Neil ‘Young, Ron Wood, Muddy Waters, etc. Ce fut pour ainsi dire la jam du siècle filmée pour la circonstance par un maître ex-mise en scène, auteur de «Mean Streets» et de «Taxi driver» : Martin Scorsese. Vous imaginez la suite, elle tient dans ce film de 113 minutes qu’il est toujours bon de remettre sur sa platine vidéo.